
La cause . L’enjeu
La violence faite aux femmes est aussi économique.
À leur sortie de la maison d’hébergement, de nombreuses femmes et leurs enfants se retrouvent sans appui ni moyens financiers pour se reconstruire. C’est à ce moment crucial que notre soutien prend tout son sens.
La crise du logement rend le chemin vers la sécurité encore plus ardu pour les femmes victimes de violence. Trouver un nouveau logement devient un véritable parcours du combattant, d’autant que leur situation familiale, financière ou personnelle ne fait malheureusement pas d’elles les candidates les plus « attractives » aux yeux des propriétaires. Trop souvent, ces femmes doivent naviguer dans un marché où l’urgence de se reloger se heurte à des critères stricts et à une concurrence impitoyable, rendant leur sortie de la violence encore plus fragile et incertaine.
La crise du logement
76 % des victimes d’infractions commises en contexte conjugal sont des femmes (2023).
20 590 femmes victimes en 2023 – soit une hausse de 46 % par rapport à 2005.
Entre 2020 et 2022, le taux de victimes de violence conjugale est passé de 451 à 520 femmes pour 100 000 habitants.
En 2022, 19 femmes et filles ont été tuées par un homme au Québec.
Parmi elles, 13 femmes ont été tuées dans un contexte conjugal.
En 2023, 26 777 enfants et jeunes de 17 ans et moins ont été victimes de violence familiale dans des affaires déclarées par la police.
Responsabilité collective
La violence conjugale et familiale est un enjeu collectif : il ne peut être combattu efficacement que par une mobilisation partagée, un soutien concret et une volonté commune de bâtir un monde plus juste, égalitaire et humain.

La violence conjugale et familiale et ses impacts
La violence conjugale et familiale est un phénomène complexe et dévastateur qui touche des milliers de femmes chaque année. Elle se manifeste sous différentes formes : physique, psychologique, sexuelle, économique ou encore verbale. Elle concerne principalement les femmes et les enfants de tout âge et de tout milieu.
Les impacts de la violence sont multiples et durables. Sur le plan physique, les agressions peuvent entraîner des blessures graves, des séquelles chroniques, voire mettre la vie en danger. Mais les blessures invisibles sont souvent tout aussi profondes : la violence laisse des traces psychologiques durables telles que l’anxiété, la dépression, le stress post-traumatique et une perte de confiance en soi.
Les enfants exposés à la violence conjugale souffrent également de graves conséquences. Témoins ou victimes directes, ils peuvent développer des troubles émotionnels, comportementaux et scolaires, reproduire des schémas de violence ou éprouver des difficultés à créer des relations saines à l’âge adulte.
La violence conjugale et familiale a aussi des répercussions économiques et sociales. Les victimes peuvent être contraintes de quitter leur domicile, perdre leur emploi, ou dépendre d’aides extérieures pour subvenir à leurs besoins et ceux de leurs enfants. Ces situations renforcent le cercle vicieux de la violence et limitent l’autonomie et la sécurité des familles.
Face à cette réalité, le rôle des maisons d’hébergement, des organismes de soutien et des programmes d’aide financière devient crucial. Fournir un refuge sûr, un accompagnement psychologique et un soutien économique permet aux victimes de se reconstruire, de reprendre le contrôle de leur vie et de briser le cycle de la violence.
Chaque geste de soutien, chaque ressource mise à disposition des victimes contribue à créer un environnement sécuritaire et à bâtir une société où la violence conjugale et familiale n’a pas sa place.